Monsieur Cousin, - c’est son nom - est un timide statisticien. Pour combler son manque de tendresse, il a adopté un python et l’a nommé Gros-Câlin. Son joyeux optimisme est ridicule, pathétique et surtout très émouvant. Il tient à raconter son histoire et que tout soit dit. Car avoir un python chez soi ne simplifie pas les relations sociales. D’autant que Monsieur Cousin est amoureux de Mademoiselle Dreyfus, sa collègue de bureau. Et il nous entraîne dans ses méandres. Car ce n’est pas l’homme qui conduit le récit, mais le récit qui conduit l’homme.
Vivarium est une adaptation de Gros-Câlin, de Romain Gary, publiée sous le pseudo d’ Émile Ajar. Ce texte non théâtral est l’œuvre d’un écrivain double. Comme on dit d’un acteur qu’il est double sur le plateau. Le roman raconte l’histoire d’un personnage double, lui aussi : Monsieur Cousin. Le texte est écrit à la première personne. Il y a donc un personnage. Une marionnette. Un clown. Michel Cousin. Autrui. Si semblable et si différent, grâce auquel nous accédons à un monde cocasse et touchant, aux confins de la poésie et de la folie.